Ligne du Tonkin
Ligne du Tonkin par ci, ligne du Tonkin par là, on en entend beaucoup parler. On peut en conclure que l'association pour sa réhabilitation fait bien son boulot. Pourquoi ce nom ? Il y a beaucoup d'histoires mais le consensus semble être que les ouvriers ont trouvé les conditions de travail semblables à la construction de la vraie ligne du Tonkin en Asie dans les colonies Françaises.
C'est le sud du Lac Léman. Nous parlons ici de 17km sur les 72km de la ligne Longeray Léaz - Le Bouveret. Dès 1938, le trafic voyageur a été arrêté au profit de la route. Bien que ce soit la même année que la voie ferrée entre Annecy et Albertville, ça reste très choquant. La ligne subsista en vie par le trafic fret jusqu'en 1988. Ensuite c'est toujours la même histoire: des passionnés, un train touristique... Le « Rive Bleue Express » circulera de 1986 à 1998 mais là il faut 4 millions de francs français pour rénover la voie jugée trop dangereuse. Évidemment ce fut la fin des haricots.
Vue depuis Petite-Rive-Maxilly, magnifique comme sur toute la ligne...
Aujourd'hui, grâce à l'association, des études ont été menées sur la réouverture de la ligne. Elle est d'ailleurs débroussaillée 2 fois par an. Cela coûterait...non ne nous fâchons pas, ne parlons pas d'argent. Il y a bien sûr un coût de remise en état et d'entretien par la suite. Mais c'est rageant de se dire qu'il ne manque que 17km. Mettons un point de croisement et télécommandons tout ça depuis Annemasse comme le reste de la ligne. Avec le CEVA, on pourrait avoir des RER suisses Genève – Martigny. Il y a des opposants et ce sont toujours les mêmes refrains : argent, voie verte, bruit, pollution... A quand une nouvelle autoroute ? Une bonne bouffée de gazoil et ça repart !
Assez de mots, les photos parlent d'elles même.
Après la gare d'Evian et une halte au niveau des Bains de la même ville, on tombe sur la magnifique halte de Petite-Rive-Maxilly et son PN accolé. On pourrait facilement la confondre avec une maison de garde-barrières.
Siffler avant de pénétrer dans la cambrousse.
La pancarte est erronée, il n'y a plus de barrière.
Ensuite nous arrivons à la gare de Lugrin-Tour-Ronde. Elle est devenue une maison respectable.
Priorité absolue à la route.
La voie surplombe la route et le lac. Il y a beaucoup de petits ponts. Il y a également 2 petits viaducs et 2 tunnels. Vous croiserez également des maisons de garde-barrières sans barrières.
La gare de Meillerie est majestueuse. Tel un château fort, elle domine la ville !
Et nous arrivons enfin à la fin de notre périple ! St Gingolph est une ville française mais également une ville suisse séparé par la rivière de la Morge. Coté français, la gare a gardé son allure d'antan mais elle s'est caché derrière grillages et végétations. Trop de curieux certainement.
Coté suisse, une voie est présente, pas de croisement possible. Un quai et une petite gare typique sont impeccables comme toujours chez nos voisins.