Croisement au col de Voza

3 septembre 2011

Les travaux du Tramway du Mont-Blanc ont débuté en 1905. Dans cette période de révolution industrielle, les projets de chemins de fer naissent un peu partout.

En Haute-Savoie, des décennies auparavant, le rêve fou est d’accéder à la plus haute des montagnes, le Mont-Blanc et ses 4807m. Aujourd'hui, on crierait au scandale de dénaturer le site. C'était une autre époque.

Les projets parlent de tranchées sous les glaciers ou encore d'un tunnel puis d'un ascenseur pour la montée finale, Saint-Gervais, ville sur laquelle se situe le Mont-Blanc, obtient le TMB face à Chamonix et aux Houches.

Cependant, comme la ligne PLM doit s’arrêter dans la vallée, l'origine sera la commune du Fayet (580m). Prévu initialement pour aller jusqu'à l'Aiguille du Goûter, la première guerre mondiale en décidera autrement, les travaux ne reprendront pas et la ligne s'arrêta au Nid d'Aigle (2372m). Mais cela suffit pour en faire le train le plus haut de France.

Un ancien wagon, une aiguille à poid et le début de la crémaillère.

La voie métrique mesure 12,4km pour un dénivelé de 1792m. Évidemment, une crémaillère est nécessaire sur la majeure partie du parcours. L’électrification a lieu en 1957 avec une caténaire trolley.

Anne rentre sur la voie d'évitement et l'agent d'accompagnement du train rebascule l'aiguille.

Il n'y a pas de signalisation et le cantonnement est fait par radio. Il est vrai que les 3 motrices Jeanne, Anne et Marie, peuvent se débrouiller toutes seules. Ce sont les prénoms des filles du directeur de l'époque.

Jeanne après avoir salué Anne repart...

Le TMB bénéficie d'une bonne fréquentation. L'hiver, la ligne est partiellement ouverte pour les skieurs et l'été elle accueille les touristes et les randonneurs. C'est le départ de la voie royale de l'ascension du Mont-Blanc