Marguerittes : Une gare sans vache
(Marguerittes côté cour, la direction de Nîmes est à droite)
Avant d'être une fleur blanche, voire la vache du prisonnier, Marguerittes est tout d'abord un grand village. D'une commune moyenne au début du siècle, Marguerittes s'est aggrandie de manière exponientielle au fil des années pour devenir le patelin le plus habité de la banlieue Nîmoise (+ 7000 habitants en 40 ans).
Cette évolution démographique aurait du contribuer à un développement du trafic ferroviaire mais bien au contraire. Depuis le début des années 70, plus aucun train de voyageurs ne s'arrête ici, ni nulle part ailleurs sur la ligne qui fait l'objet d'un trafic dédié au Fret (Grand Axe Lorraine Méditerranée) et la gare de Marguerittes a gardé sa place bien au froid juste à côté du cimetière.
Mais aprés quasiment quarante années de disette, le normal va enfin reprendre ses droits, les dernières élections régionales aidant sûrement à l'affaire, les voyageurs pourront d'ici 2012 reprendre le train à Marguerittes pour aller vers des destinations proches ou lointaines mais jamais sans retour.
Une histoire qui finit bien, sans doute. Mais les voyageurs réapparaîtront quand le chef de gare aura définitivement disparu, peut-être même des mémoires et plus personne ne s'arrêtera à Courbessac où Bezouce / St-Gervasy, arrêts qui autrefois encadraient celui de Marguerittes. Et le plus triste est que le retour des voyageurs n'a été rendu possible que par la diminution du trafic de marchandises.
Alors faut-il se glorifier qu'une activité reprenne de la vigueur quand une autre se casse la gueule ?
Telle est la question.