Pensées à Saint-Gervais - Châteauneuf

transporteur

nm

1 - celui qui transporte, qui porte d'un lieu à un autre, des choses ou des personnes

2 - (technologie)  appareil assurant le transport d'objets (tapis roulant, chaîne sans fin à godets, etc.)

3 - (biologie) élément intermédiaire capable de transmettre une substance

Non, non, je n'arrive vraiment pas à comprendre. J'ai beau étudier toutes les possibilités, cela n'a pas de sens.

Pourquoi donc est-on venu tourner une scène du film « Le Transporteur 3 » à la gare de Saint-Gervais - Châteauneuf ?

Le film est censé se dérouler en Ukraine. Notre réseau ferroviaire est dans un état tel de délabrement qu'on pourrait se croire dans la campagne ukrainienne ?

Sur cette ligne, la circulation est suspendue depuis 2007 pour des raisons de sécurité. A-t-on voulu rajouter du suspense au péril de la vie des cascadeurs ?

 

Monsieur Jason Statham est peut-être un fan du Plan Rail Auvergne, un plan de régénération du réseau ferroviaire. Il est certainement outré que cette ligne ne soit pas incluse au plan. 

Le réalisateur essaye peut-être de « transporter » une idée, celle de l'intermodalité. Les voitures roulent sur la toiture du train et se garent à l'intérieur des wagons. Souhaite-il dénoncer la suprématie routière sur le ferroviaire ?

A l'ère de la technologie, on parle de téléachat, télétravail, télécommunication... La télévision a certainement remplacé le chemin de fer. Le train permettait d'aller faire des courses, d'aller travailler, de rencontrer des amis ou d'autres contrées... Ce film est peut-être une parabole plutôt qu'un navet.

 

Je pense que la vérité est ailleurs. Le temps peut s'écouler, les gares sont intemporelles. Elles représentent le service public et elles resteront des biens publics. Elles sont la définition du transport.

Quand on les a construites, les personnes se sont transportées vers elles pour créer des quartiers et parfois des nouvelles villes.

On peut les fermer. Les bus continuent à s’arrêter à la gare. Les bénévoles font circuler des trains touristiques. Les ferrovipathes continuent à prendre des photos et à écrire des articles sur des blogs. Les réalisateurs continuent à les utiliser comme décors de films.

On peut retirer les rails. Les vélos et les piétons réutilisent la plateforme.

On peut les détruire. Le lieu-dit de la gare reste. La rue de la gare demeure.

Conclusion : Gare aux Gares !